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vendredi 24 décembre 2010
mercredi 22 décembre 2010
Séquoiadrome, auto itw à l'usage de qui voudra
Tressage narratif ?
Il s’agit de diffracter la trame narrative. À l’inverse des livres dont vous êtes le héros à la lecture desquels vous êtes amenés à opter pour tel ou tel parcours intratexte, dans Séquoiadrome vous vous orientez vers tout, simultanément. Il s’agit de « trouver un moyen de diffracter l’enquête critique et faire advenir des motifs variables mais plus adéquats [afin d’enregistrer] de la différence, de l’interaction, de l’interférence. » (« Le Témoin Modeste », Donna Haraway). À la fin trois options, toutes inexactes mais toutes possibles, sont envisagées, il s’agit des solutions proposées par le pseudo « Je » du texte. Elles sont destinées à un usage de type « trois en un ».
Genre ?
Le texte se refuse à choisir entre théorie/fiction/science-fiction/fantasy.
Alibi ?
La scène d’exposition consiste en un crash d’un Cessna (parti du Bourget) au cœur d’un sequoiapark californien, plus exactement au sommet du Séquoia Général Sherman tel que l’avait rebaptisé la Kaweah Colony (colonie sociale utopique) c’est-à-dire le Séquoia Karl Marx. Les personnages (deux co-pilotes une femme et un homme) ne sont pas développés, on ne vous racontera pas une histoire. Il n’y aura pas de sexe ni de violence, pas d’élément narratif structurant ni d’émotion raccord. Le point nodal c’est le séquoia Karl Marx et encore… Un pseudo dialogue (/monologue schizo) s’enclenche entre le pilote rescapé et ni le séquoia, ni Karl Marx, mais la résurgence d’un Karl Marx/statue du Commandeur derridien sous identité arboricole.
Séquoiadrome, collection extraction (dirigée par Chloé Delaume), éditions joca seria, 11 janvier 2011